Confiné
À Abidjan
Réfugié
Dans un livre
J’écris
Sans masque
Je tresse
Bouquet
De mots
De lumière
Intense
La poésie peut
Être
Une main
Tendue
Lavée
De tout soupçon
Alors
Je respire
Adossé à la beauté
Intranquille
Et serein
À la fois
Je ne compte pas
Les jours
Je ne décompte pas
Les morts
Je conte
L’amour
Et compte
(Sur) Les vivants
Les vibrants
Pour nous ramener
À l’essentiel
Essence du ciel
En nous
Il faut continuer
À croire
Au soleil
Devant
Dont la caresse
Nous attend
Là-bas
Au levant
De la conscience
Des condamnés que nous sommes
À vivre
Ou mourir
Ensemble
Qui veut la paix
Prépare la paix
Adresse
À chacune, à chacun
À toutes et tous
Aux gouvernements
Et aux peuples
Du Nord et du Sud
De l’Ouest et de l’Est
D’éden qui n’existe
Nulle part
Nulle part
En dehors de nous
« Découragement n’est pas ivoirien » m’a confié Placide, un jeune frère écrivant de profil.
Nous avons ri et métissé le fil et l’affaire. Découragement n’est pas humain, car c’est bien d’humanité qu’il s’agit, devant faire face à elle-même, front commun contre la catastrophe annoncée, si nous voulons escalader le désastre et nous donner des chances de serrer bonheur et insouciance à nouveau.
Demain.
MAOB
One Love !!!
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